Bien que les premiers casinos aient été créés vers le milieu du XVIIe siècle, la plupart des jeux qui y étaient pratiqués ont été inventés et pratiqués par l’aristocratie bien avant qu’ils ne soient autorisés à être joués dans les maisons de jeu. Le baccara ne fait pas exception à cette règle, puisque sa conception remonte au milieu du XVe siècle.
Jusqu’au début du 20e siècle, le jeu de baccara original était joué de manière légèrement différente de ce qu’il est aujourd’hui (Baccarat Banque). Les cartes étaient distribuées par quatre croupiers différents, chacun des joueurs avait la possibilité d’être le banquier, et les joueurs pouvaient parier contre les autres joueurs ainsi que contre la maison. Aujourd’hui, il n’y a qu’un seul croupier, les paris sont généralement placés contre la maison, et la maison fait également office de banquier (Baccarat Punto Banco). Au Punto Banco, les cartes sont mélangées après chaque donne et le joueur ou la maison n’ont pas le choix de frapper ou de rester. Le résultat est entièrement basé sur des règles prédéterminées.
Il existe trois versions du Baccarat : le Baccarat Banque (le jeu original créé par les Italiens au 15e siècle), le Baccarat Chemin de Fer (une version française popularisée par le roi Charles VIII qui était un jeu à deux joueurs et à somme nulle créé à partir du Baccarat Banque) et le Baccarat Punto Banco (qui est la forme moderne la plus populaire du jeu).
Après l’essor du Baccarat Chemin de Fer (“Chemmy“) au sein de l’aristocratie européenne, les colonies des pays européens, qui découvraient à ce moment-là de nouvelles terres en Asie et en Amérique, en ont également profité. La connaissance du jeu a traversé les océans dans les bateaux avec les colonisateurs et a commencé à être adaptée aux cultures de jeu locales. Comme en Europe, le jeu s’est avéré être un succès auprès des colonisateurs et même des peuples indigènes. Cependant, comme la plupart des jeux, le jeu s’est adapté aux cultures locales et l’un des principaux changements qui a transformé le “Chemmy” en Baccarat Punto Banco (“Baccarat américain“) est le fait que les joueurs jouent contre la maison et non les uns contre les autres. Lorsque les maisons de jeu et les casinos se sont établis aux 19e et 20e siècles, tant en Amérique qu’en Europe, les casinos ont fait office de “banque“, ce qui était un luxe que les joueurs ne pouvaient pas se permettre.
La popularité de ces jeux a diminué au tournant du 20e siècle. D’autres jeux de casino, comme les machines à sous (inventées en 1894 par Charles Frey) et les jeux classiques comme la roulette et le blackjack, ont pris le pas sur les amateurs de sensations fortes. Certains casinos ont même fermé leurs tables de baccara au profit de roulettes, de salles de poker, de machines à sous et de tables de blackjack. Pourquoi garderaient-ils dans leurs salles un jeu moins rentable ?
Cependant, cela ne devait pas être la fin du baccara moderne. En fait, le jeu a connu un véritable boom dans les années 1950 et 1960. Alors que Las Vegas devenait une puissance pour la communauté des joueurs, le propriétaire d’un casino, Tommy Renzoni (Sands Casino), a introduit le jeu dans son casino à certaines conditions spécifiques. Il l’a commercialisé comme un jeu réservé à une élite (tout comme le jeu des 16e et 19e siècles pour l’aristocratie) en fixant des mises minimales élevées, en ornant les tables de feutres somptueux et en meublant la salle de sièges en cuir extrêmement confortables. Naturellement, cela a attiré l’attention des joueurs du Sands Casino et les revenus du casino sont montés en flèche dans les années 1960 grâce au luxe du jeu. Bientôt, les autres casinos ont suivi l’exemple et le phénomène s’est étendu au reste du monde.
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Dans la société d’aujourd’hui, vous constaterez que la plupart des casinos ont toujours une mise minimale élevée sur le baccara et que l’enceinte autour de la fosse sera probablement légèrement plus luxueuse que celle des autres jeux, ce qui fait que les places à la table de baccara sont toujours très recherchées. Le jeu est particulièrement important en Asie, Forbes ayant calculé que 88 % des revenus des 40 principaux casinos de Macao proviennent du baccara. L’essor incontesté du baccara en Asie est largement attribué aux préférences culturelles concernant l’élément chance du jeu. De nombreux membres de la communauté asiatique possèdent des porte-bonheur, des modèles de pari et même des vêtements porte-bonheur. Une grande attention est accordée aux résultats des mains précédentes et aux superstitions entourant certains modèles. Les cartes de score du Baccarat casinosfrancaisenligne.fr/baccara/ comprennent des tableaux élaborés tels que la “grande route”, le “big eye boy”, la “petite route” et la “route des cafards”. Cependant, ils ne font aucune différence dans l’avantage de la maison ou la prévisibilité des résultats futurs.
Malgré le potentiel lucratif du baccara, le jeu est toujours étroitement contrôlé par la plupart des propriétaires de casinos qui ne veulent pas que le jeu soit trop exposé. Comme il s’agit traditionnellement d’un jeu à enjeux plus élevés (ce qui ajoute au plaisir et aux revenus du jeu) avec un faible avantage de la maison, les casinos peuvent perdre ou gagner de vastes sommes d’argent à court terme grâce aux joueurs qui jouent beaucoup. Le jeu de baccara moderne est très différent de la conception initiale de Félix Falguierein, mais sa popularité a augmenté de façon exponentielle depuis le 16e siècle et il est aujourd’hui incontournable dans tous les grands casinos du monde.